Fillon et l'affront populaire

Fillon vient de loin, il y a très longtemps quand il bêlait pour Mr Seguin, il se réclamait du gaullisme social mais en 2002 à l'Assemblée Nationale il reprend l’argumentation pétainiste du procès de Riom: et lance  « c'est aussi oublier le rôle et la responsabilité du Front populaire dans l'effondrement de la nation française elle-même !" Et il est applaudi  sur les bancs des députés se prétendant héritiers du Gaullisme.

Puis sous Sarkozy, il a déclaré être à la tête d'un état en faillite: 10 ans après on n'est toujours pas en faillite. 
Puis il veut privatiser les petits rhumes. Dans sa version initiale, le projet du candidat à l'élection présidentielle prévoyait de "focaliser l'assurance publique universelle sur des affections graves ou de longue durée". Une mesure retirée du site de campagne de François Fillon, qui récuse toute volonté de privatiser la sécurité sociale. 

http://www.lexpress.fr/actualite/politique/elections/securite-sociale-des-medecins-s-en-prennent-au-projet-de-fillon_1862421.html

Puis il est repris par ses démons vichystes.

"L’indignation est nécessaire mais elle n’a jamais sauvé une vie,
http://www.lexpress.fr/actualite/politique/lr/pour-la-syrie-fillon-preconise-de-reunir-tous-les-acteurs-autour-d-une-table_1860738.html et ce que j’ai dit aux dirigeants européens, c’est que nous sommes obligés de constater l’échec de la diplomatie occidentale, et singulièrement de la diplomatie européenne."

Coupé du contexte comme elle l'a été sur les ondes cette phrase est d'essence vichyste.Ceux qui ne s'indignaient pas baissaient les yeux et ne voulaint pas voir. Ceux qui se sont indignés sous Vichy ont sauvé des Juifs. 

C'est plus fort que lui, il faut qu'il dise n'importe quoi. Mais il le fait avec tellement de retenue qu'on croit qu'il y a longuement réfléchi..Sarkozy disait des bêtises mais il avait la tête de l'emploi. Lâcher d'énormes bêtises avec l'air intelligent, tout un art! Fillon est un calme, il n'a pas la tête près du bonnet mais il a l'affront populaire.