Luc Chatel venu défendre Fillon à l'émission QuestionsPol justifie ce jour auprès de Nicolas Demorand la possibilité d'avoir un cabinet conseil tout en étant député. "C'est pour rester en contact avec le monde de l'entreprise". Il reconnnait toucher 19 000 euros bruts par mois pour un jour et demi de travail par semaine!
Il doit effectivement avoir un bon contact!
Déjà mis en cause en 2014 par le canard enchainé:
C'est Luc Chatel lui-même qui l'a indiqué dans sa déclaration d'intérêt au titre de député de la Haute-Marne : il est à la tête du cabinet de conseil en stratégie LCH, qui lui a rapporté 51 000 euros entre juin et décembre 2012, puis 183 135 euros en 2013. Mais Le Canard enchaîné a creusé le dossier. Selon l'hebdomadaire, LCH aurait pour principal - "pour ne pas dire unique" - client la société Boston Consulting Group (BCG), une entreprise de conseil qui avait, dès 2006, conseillé l'UMP pour l'organisation de la campagne présidentielle de 2007 de Nicolas Sarkozy.
http://www.liberation.fr/france/2014/08/13/les-liens-etroits-de-luc-chatel-et-du-cabinet-de-conseil-bcg_1080109
Il doit effectivement avoir un bon contact!
Déjà mis en cause en 2014 par le canard enchainé:
C'est Luc Chatel lui-même qui l'a indiqué dans sa déclaration d'intérêt au titre de député de la Haute-Marne : il est à la tête du cabinet de conseil en stratégie LCH, qui lui a rapporté 51 000 euros entre juin et décembre 2012, puis 183 135 euros en 2013. Mais Le Canard enchaîné a creusé le dossier. Selon l'hebdomadaire, LCH aurait pour principal - "pour ne pas dire unique" - client la société Boston Consulting Group (BCG), une entreprise de conseil qui avait, dès 2006, conseillé l'UMP pour l'organisation de la campagne présidentielle de 2007 de Nicolas Sarkozy.
Puis BCG aurait été sollicité pour réaliser des rapports à trois reprises au cours de l'année 2008, lorsque Chatel était secrétaire d'État chargé de la Communication, puis lorsqu'il était en charge de l'Industrie. Des contrats vraisemblablement conclus sans appel d'offres.
Conflit d'intérêts ?
Enfin, en 2012, alors que Chatel est ministre de l'Éducation, le Boston Consulting Group remporte encore un marché public, compris entre 90 000 et 120 000 euros hors taxes, pour fournir "une assistance à maîtrise d'ouvrage pour le pilotage stratégique de la politique interministérielle de la lutte contre le décrochage scolaire". Ce dernier a fait l'objet d'un appel d'offres.
http://www.liberation.fr/france/2014/08/13/les-liens-etroits-de-luc-chatel-et-du-cabinet-de-conseil-bcg_1080109
Luc Chatel, Thierry Solère et François Fillon figurent parmi les 15 députés qui déclarent le plus de revenus annexes, grâce à leur activité de conseil. (Capture d’écran Integritywatch.fr)
Dans le même ordre d’idée, Thierry Solère, porte parole de François Fillon, a déclaré en novembre 2014 une «modification substantielle de ses intérêts et activités» à la Haute Autorité. L’objet de cette nouvelle déclaration ? Un mois plus tôt, il est devenu «conseiller pour la stratégie France et international» de Chimirec Développement, branche d’une entreprise française spécialisée dans le traitement des déchets. Et ce pour la modique somme de 12 000 euros par mois, soit 144 000 euros par an.
Le député LR Edouard Courtial, déclare de son côté un revenu de 7 219 euros nets par mois (soit 93 800 euros «sur 13 mois») pour son activité «à temps partiel» de conseiller en charge du développement international auprès de MSH International (entreprise spécialisée dans l’assurance santé internationale). Toujours parmi les parlementaires de droite, le sénateur Gérard Longuet touche chaque année 42 000 euros pour ses activités de conseil, à la tête de son entreprise Sokrates Group. Avec ses autres activités (comme celle de président du conseil d’administration de Sea Invest Afrique), Longuet cumule plus de 100 000 euros de revenus annexes. Ce qui ne l’empêchait pas de se plaindre d’être «mal payé» en tant que sénateur en mai 2014.
Lobbying
En tout, une quarantaine de parlementaires déclarent des activités de conseil dans les 5 dernières années, mais aucun d'entre eux «n’ont pris la peine de recenser leurs clients, alors même que c’est des relations avec ces clients que des conflits d’intérêts peuvent émerger» déplorait en 2014 Regards Citoyens. «Surtout, près du double se déclare avocat, profession dont la majeure partie des activités consiste en du conseil», soulignait également le site.
Et on trouve également quelques exemples qui vont plus loin qu’une simple activité de conseil et relèvent carrément du lobbying, au risque de conflit d’intérêts frontal entre la mission de défense de l’intérêt général d’un député et sa défense d’intérêts privés. C’est le cas par exemple du sénateur LR Jean-Pierre Cantegrit, chargé des relations extérieures du groupe Castel («spécialiste du vin, de la bière et des boissons gazeuses») pour 73 000 euros annuels. Et les bancs de la gauche ne sont pas épargnés puisque comme l’avait déjà notéBastamag, Malek Boutih est de son côté directeur des relations institutionnelles de la radio Skyrock pour 42 000 euros par an. Dans les deux cas, les termes «relations extérieures» et «relations institutionnelles» décrivent bel et bien des activités de lobbying.
Après l’affaire Cahuzac, à laquelle on doit la publication des déclarations d’intérêt des parlementaires, l’affaire Fillon conduira-t-elle à (encore un peu) plus de transparence à l’Assemblée et au Sénat ?
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