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Réécouter Immigration : pourquoi Macron
durcit le ton ?17min
Immigration :
pourquoi Macron durcit le ton ?
11/01/2018
Guillaume Erner :
« Je souhaitais vous faire entendre un extrait d’un
dialogue qu’Emmanuel Macron a eu avec une personne d’origine marocaine qui
souhaitait rester en France. (C’était le 22 nov 2017)
«En France, on va protéger tous les gens qui relèvent de l’asile,
qui ne sont pas en sécurité chez eux, ça on accueille, je veux qu’on loge tout
de suite, que les gens ne soient pas dans la rue, qu’on les accueille ,
qu’on les intègre
Mais on ne peut pas accueillir tous les gens qui viennent
sur des visas ou de commerce ou d’étudiants et qui restent après. Disons qu’après,
il faut retourner dans son pays, je vous le dis franchement. Après on aide les
gens quand ils sont malades ; mais on peut pas accepter que les gens, je
peux pas donner des papiers à tous les gens qui n’en ont pas ! Sinon
comment je fais après avec les gens qui sont déjà là et qui n’arrivent pas à
avoir un travail. Voyez, donc, il faut protéger les gens très faibles qui sont
en insécurité chez eux , mais si vous
avez dans votre pays, si vous êtes pas en danger etc… il faut retourner dans votre pays » !
Patrick Weil
"Je n’ai jamais entendu un président de la république dire je
ne peux pas vous donner des papiers.
Nous l’élisons pour appliquer des lois. Il est le premier
serviteur de l’état de droit chargé en notre nom de faire appliquer des lois. Il
dit à cette personne des choses inexactes. C’est exact que nous respectons l’asile.
Ce n’est pas lui qui donne l’asile, c’est
une institution qui s’appelle l’OFPRA et ensuite de juges qui peuvent le faire
s’il y a recours.
Il dit aussi, « après les étudiants doivent repartir. Ce
n’est pas vrai ! il pouvait dire à cette personne et c’est ce que je lui
aurai conseillé de faire . Madame, si vous souhaitez rester, allez à la
préfecture demander un autre titre de travail. Vous avez le droit de demander
la transformation de votre titre d’étudiant en travailleur. Ça a même été encouragé
par Mr Macron. Donc c’est un dialogue qui a une fonction politique. Mr Macron,
sur le sujet de l’immigration, depuis quelques mois, pratique sur le terrain,
une politique telle qu’on ne l’a pas vu depuis la seconde guerre mondiale. C’est-à-dire
que nous avons des principes dans notre droit républicain, bien sûr une personne en situation irrégulière doit être
reconduite à la frontière, dans son pays si c’est possible. Mais tant que cette personne est sur le territoire français,
la république la traite dignement :
-
Si c’est un enfant on l’accueille à l’école
-
Si c’est quelqu’un de malade, on ne va pas lui
demander ses papiers à l’hôpital
-
Et si en hiver, c’est quelqu’un qui a besoin d’un
hébergement d’urgence, on ne lui demande pas ses papiers
-
Or pour la première fois depuis 1945, on a demandé
aux associations de donner des listes, d’ouvrir les portes de leur refuges,
pour que les autorités administratives et éventuellement policières puissent faire
des contrôles et les faire sortir et éventuellement pouvoir les renvoyer.
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