lundi 7 mai 2018

la morgue

 « Le colonel Beltrame, il est mort parce que la France, ce sont des idées, des valeurs, quelque chose d’une guerre qui le dépasse. Les gens qui pensent que la France, c’est une espèce de syndic de copropriété où il faudrait défendre un modèle social qui ne sale plus, une République dont on ne connaît plus l’odeur et des principes qu’il fait bien d’évoquer parce qu’on s’est habitué à eux et qu’on invoque la tragédie dès qu’il faut réformer ceci ou cela, et qui pensent que, en quelque sorte, le summum de la lutte, c’est les 50 euros d’APL, ces gens-là ne savent pas ce que c’est que l’histoire de notre pays. L’histoire de notre pays, c’est une histoire d’absolu. »
http://www.leparisien.fr/politique/beltrame-et-les-50-euros-d-apl-la-phrase-de-macron-qui-choque-07-05-2018-7703106.php

Il n'hésite pas à instrumentaliser le héros ("quelque chose d’une guerre qui le dépasse".)
Or le colonel Beltrame n'a pas été dépassé par cette "guerre". Au contraire il a assumé. Il a assumé lui-même l'ordre qu'il aurait pu donner à un subalterne d'aller négocier. Connaissant le danger, il n' a pas voulu déléguer le danger, ne voulant pas assumer la mort éventuelle d'un gendarme, il a préféré s'exposer lui-même au danger et assumer le risque. De plus, il savait que les terroristes recherchent l'impact médiatique. Assassiner un colonel de gendarmerie aura plus d'impact qu'assassiner un lieutenant. Sachant tout celà, il a assumé le risque de mourir. Le colonel Beltrame n'était pas homme à être dépassé par quoi que ce soit.  
Notre président lui, se laisse dépasser par son mépris et instrumentalise le héros pour fustiger les anti-héros "qui ne savent pas ce qu'est l'histoire de notre pays"
"l'homme africain n'était pas entré dans l'histoire "d'après Sarkozy, 
l'homme qui se bat pour 50 euros d'APL "ne sait pas ce que c'est que l'histoire de notre pays. 

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