vendredi 4 septembre 2020

Inviter les statues à se mettre à table

 4 septembre Le président au Panthéon honore la  fondation de la 3 ème république déboulonnée par Pétain le 10 juillet 40, 

lui-même déboulonné par De Gaulle le 24 aout 1944 

li-même déboulonné par la 4 ème république, 

elle même déboulonnée par la guerre d'Algérie

"Aimer nos paysages, notre histoire, notre culture en bloc, toujours!

Le sacre de Reims et la fête de la Fédération, c’est pour cela que notre république ne déboulonne pas de statue, ne choisit pas seulement une part de son histoire, car on ne choisit jamais une part de France, on choisit la France"

https://www.ouest-france.fr/politique/emmanuel-macron/ce-qu-il-faut-retenir-du-discours-d-emmanuel-macron-au-pantheon-6960459

J'ai compris l'allusion mais peut-être a-t-il mal lu son texte quand il a dit aimer notre histoire, notre culture en Bloc (h).

Marcel Bloch disait: «Il est deux catégories de Français qui ne comprendront jamais l’histoire de France: ceux qui refusent de vibrer au souvenir du sacre de Reims; ceux qui lisent sans émotion le récit de la fête de la Fédération.»
C'est pas tout à fait pareil monsieur le président qui se pique de philosophie comme notre sous préfet aux champs qui se piquait de faire des vers dans Daudet (Alphonse parce que j'ai pas envie d'aimer Léon)

Il y a des paysages de mon enfance qui ont été déboulonnés par une autoroute! Qu'est ce que je dois aimer en bloc, le défunt paysage ou l'autoroute?

Qu'est ce que je dois aimer en bloc,Saint Louis et l'étoile jaune? les statues cassées par les protestants, les églises et les châteaux brûlés pendant la révolution, les Tuileries brûlées par les Communards? Le maréchal Pétain de Verdun et le maréchal Pétain de Vichy? 

Depuis des siècles on n'arrête pas de débaptiser des rues, de déboulonner des statues et d'en élever d'autres. Le veau non plus n'a pas envie de déboulonner des statues, parce qu'il aime l'histoire. Mais on pourrait rajouter de belles statues d'esclaves enchainés au pied de Colbert et des  travailleurs forcés aux pieds de Galieni, de Lyautey et  Faidherbe pour honorer l'ensemble de leur oeuvre  civilisatrice.


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