A l'approche du 4 mars on a droit au traditionnel numéro lepéniste déclenchant le choeur des pleureuses qui dénoncent cette constituttion hostile à leur courant de pensée.
Pourtant, ils connaissent la règle du jeu: 500 signatures d'élus avec pas plus de 50 parrainages par département et au moins 30 départements différents. Sur 47000 signatures possibles ce n'est pas la mer à boire si l'on est implanté nationalement et qu'on a des militants. C'est bien le moins que l'on puisse exiger pour un candidat président.
Il y a une deuxième règle, c'est que dans ce pays, le financement des partis politiques se fait au premier tour des législatives.
Pour exister aux législatives, il faut exister aux présidentielles. La règle est connue et nécessite donc de passer des accords entre partis. Mme Taubira en a fait les frais et se retrouve dans l'impossibilité d'atteindre la barre.
Mr Mélenchon connait parfaitement les règles mais il a bluffé pensant dans un premier temps que les communistes se retireraient. Devant le refus communiste il a alors pensé que sa personne suffirait et qu'il pourrait se passer des voix communistes. Refusant ce qu'il appelle la "tambouille" d'un programme commun, il en est maintenant réduit à obtenir ses 500 signatures grâce à la droite qui préfère choisir ses adversaires.
Il y a dans la politique une part de prophétie autoréalisatrice. Le fait de répéter, je serai au 2ème tour, amène une certaine frange de l'électorat potentiel à le croire. Mais le coefficient multiplicateur de l'effet pygmalion n'est pas du simple au double et croire le contraire ne relève plus de l'effet Rosenthal mais de l'invocation magique. Et c'est là le problème de la France Insoumise, elle est soumise au chef qui est aussi le chamane. La séparation de l'église et de l'état existait déjà dans les tribus de chassseurs cueilleurs observées au 20ème siècle.
https://www.cairn.info/le-chamanisme--9782130792840-page-61.htm
La France Insoumise colle partout le symbole Fi sur ses affiches mais elle est un peu réfractaire à la philosophie politique.
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