Le paradoxe de cette fin de campagne, c'est que les électeurs les plus attachés à l'Union de la Gauche détournent leurs voix de leurs familles respectives pour soutenir quelqu'un qui combat l'union de la gauche. Depuis 2017 où, au lieu d'aller défier le macroniste Manuel Valls à Evry, il s'est courageusement parachuté à Marseille pour piquer une circonscription socialiste, Jean Luc Mélenchon applique la tactique des vases communicants: siphonner la gauche plurielle au profit de la France Insoumise. D'un point de vue tactique, ça marche, il sort en tête pour la deuxième fois à la présidentielle.
Mais d'un point de vue stratégique c'est sans avenir, il ne sera ni au deuxième tour, ni en position de gagner le deuxième tour si par l'effet vote utile, il se trouvait de le disputer. Peu importe, il ne cherche pas la victoire de la gauche plurielle, il veut l'Union Populaire derrière lui! Il veut être le seul à incarner la Gauche. Il est ce qu'il dénonce: l'homme providentiel. Que ne dirait-on pas si Macron avait osé les meetings par hologrammel. JL Mélenchon ne se contente pas d'une retransmission de ses meetings par visioconférence, il veut donner l'illusion qu'il est partout à la fois.
Pour la quatrième fois en 11 élections présidentielles sous la cinquième répubique, la Gauche sera dimanche absente du deuxième tour. Si l'on veut être en position de gagner dans 5 ans, il faut dès le soir du premier tour des législatives jeter les bases d'une discussion pour 2027.
Mais, JLM l'a dit plusieurs fois, la "tambouile" ne l'intéresse pas! Sauf quand la droite vole à son secours pour qu'il ait ses 500 signatures. Car la faille est là: la "France Insoumise " n'est une force qu'à la présidentielle dans laquelle Mélenchon est comme un poisson dans l'eau. Mais aux autres élections, il est loin d'être en position dominante: 6% aux dernières élections européennes (la seule à la proportionnelle), la France Insoumise ne gère aucune grande ville, aucun département, aucune régions. Et là, PS, PC et Verts sont encore une force de proposition. Mais Jean Luc Mélenchon fait semblant de ne pas le voir et persiste à confondre compromis avec compromission.
à suivre....
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