Cérémonie d'ouverture des jeux antiques: hommage à Zeus
Le procession est guidée par les grands prêtres sur un char, ensuite un choeur antique interprète un hymne en grec ancien, derrière eux les membres du collège religieux qui participent au sacrifice et enfin les athlètes et spectateurs.
Michel Onfray: "Les civilisations disparues étaient associées à des formes culturelles : la pyramide égyptienne, le Parthénon grec, le forum romain, la cathédrale chrétienne. Notre Histoire, qui se joue à l’intersection d’une civilisation qui se meurt et d’une autre qui advient, dispose également de sa signature : le spectacle de la parade qui remplace le réel par le virtuel, le tragique par le ludique, l’histoire par la fiction. Le cinéma, la télévision, les arts du spectacle fusionnent dans la Forme qui remplace les cathédrales : Disneyland. Homère, Tacite et Thomas d’Aquin sont remplacés par Mickey".
La France n'a pas fait que Dyspneyland. Elle a construit de véritables cathédrales consacrées aux cultes des savoir et des arts. Lascaux 2, la Villette, réaménagé le Louvres; puis a construit Louvres-Lens, Chauvet 2, Lascaux 4...a reconstruit la toiture de Notre Dame...
La "cérémonie " d'ouverture des jeux n'est pas un monument comparable au Parthénon ou aux cathédrales. C'est un défilé, une parade de cirque, qui rappelle la cérémonie d'ouverture des jeux antiques. La parade n'a jamais remplacé le réel. La parade, la fête, le carnaval font passer la pillule du réel. "Il faut bien que le corps exulte" chantait Brel.
Le sport avec sa devise que le meilleur gagne, a été largement utilisé par les régimes totalitaires et les tricheurs de tout poil (on s'est cru obligé de créer un serment anti-dopage...)
Deux choix sont possibles : le culte des corps façon "les dieux du stade" de Leni Riefenstahl
ou l'autodérision, la guignolade où se mêlent artistes et sportifs.
Guignol rossait le gendarme. La guignolade olympique actuelle peut bien taper sur l'Eglise Catholique qui par son père fondateur Ambroise de Milan avait interdit les jeux olympiques sous Théodose en 393. "Cachez ces corps nus que je ne saurais voir". Thomas Joly choisit de montrer Katerine en Dyonisos devant la Cène LGBT.
Il était temps de remettre les sportifs à leur place, avec les danseusses, les illusionnistes et saltimbanques qui se livrent à des exhibitions corporelles. La gay pride fait pareil, on a réuni les deux et Tartuffe s'offusque, mais il n'est pas obligé de mater.
PS.
"Sur une initiative de Pierre de Coubertin, désireux d'allier "le muscle et l'esprit" aux Jeux, sept éditions de 1912 à 1948 ont comporté des épreuves olympiques en peinture, sculpture, littérature, musique et architecture".
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