Ainsi, dans ce contexte de moralisation de la vie publique, la loi Sapin II a modifié l’article 432-17 du code pénal pour rendre obligatoire le prononcé de cette peine complémentaire d’inéligibilité à l’encontre de toute personne condamnée pour une infraction d’atteinte à la probité prévue aux articles 432-10 à 432-16 du même code.
Par la suite, avec la loi n° 2017-1339 du 15 septembre 2017 pour la confiance dans la vie politique, le législateur a souhaité « renforcer l’exigence de probité et d’exemplarité des élus et la confiance des électeurs dans leurs représentants » (Cons. const. 8 sept. 2017, n° 2017-752 DC, Dalloz actualité, 10 sept. 2017, obs. M.B ; ibid., 12 sept. 2017, obs. M.-C. de Montecler ; AJDA 2017. 1692 ; AJCT 2017. 416, obs. S. Dyens
; Constitutions 2017. 399, chron. P. Bachschmidt
) en élargissant la portée de cette peine obligatoire d’inéligibilité par l’introduction d’un article 131-26-2 dans le code pénal. Ce dernier dispose que « le prononcé de la peine complémentaire d’inéligibilité […] est obligatoire à l’encontre de toute personne coupable d’un délit mentionné au II du présent article [listant un grand nombre d’incriminations comprenant notamment toutes les atteintes à la probité, mais également d’autres incriminations de corruption] ou d’un crime ».
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire