vendredi 25 mai 2018

L'avaleur n'attend pas!

On sait que la hulotte avale des serpents
son mari le Hulot avale les couleuvres
Pire qu'un cyrcaète
il saute sur tout ce qui rampe
Grandgousier des couleuvres
D'Esculape, de Montpellier
girondine, à collier
l'avaleur n'attend pas le nombre des années
en douze mois, il en avait gobé
mais le rythme s'accélère
on dirait que le patron sentant sa fin prochaine
le gave comme une oie
c'est la crise de foi
allez Hulot, ouvre la bouche
ferme les yeux
une dernière avant les vacances!

https://blogs.mediapart.fr/david-cormand/blog/240518/loi-littoral-la-grande-braderie

En vrac, ces derniers jours : le gouvernement a fait appel de la condamnation par la justice du projet de super centre commercial Europacity, qui artificialiserait des centaines d’hectares de terres agricoles en Île-de-France si il devait être réalisé. 
Au noms des relations commerciales avec la Malaisie et l’Indonésie, clients fidèles pour les achats d’armes et d’avions français, la multinationale Total est autorisée à augmenter ses importations d’huiles de palmes jusqu’à plus de 400 000 tonnes par an, dont ces pays sont les premiers producteurs au détriment des forêts primaires et de leur biodiversité extraordinaire. 
Pire, au niveau européen, la France se fait l’avocate zélée de ces lobbies en s’opposant à une initiative qui empêcherait la déforestation dont cette industrie est la cause.
 Ce choix fait suite à l’annonce présidentielle de soutenir le projet de « Montagne d’or », en Guyane, qui menace la forêt amazonienne… Le ministre de l’Agriculture, Stéphane Travert, après avoir nié devant l’Assemblée nationale l’existence d’éléments portés à sa connaissance démontrant l’effondrement des insectes pollinisateurs, a présenté un projet de loi Alimentation et agriculture qui fait l’impasse sur les enjeux écologiques. 
Sa nouvelle cible est la loi Littoral. Cette loi constitue l’un des piliers historique de notre législation sur la préservation de l’environnement. Comme son nom l’indique, elle protège depuis 1986, date à laquelle elle a été votée, notre littoral.
Depuis des années, une partie des élu·es du littoral, et surtout les bétonneurs, plaident pour un « assouplissement » de cette loi. Jusqu’à maintenant, quand les ministres du Logement ne bloquaient pas ces tentatives – Cécile Duflot avait dû le faire quand elle exerçait cette fonction –, les ministres de l’Écologie le faisaient. 
La dernière tentative date de début 2017. Une pétition avait donc été initiée par un élu local écologiste, Jean-Laurent Félizia, qui avait recueilli plus de 280 000 soutiens, dont ceux d’Allain Bougrain-Dubourg, Yann Arthus-Bertrand, Isabelle Autissier, Michèle Rivasi et… Emmanuel Macron, alors en campagne présidentielle, ainsi que Nicolas Hulot ! (pétition ici : https://www.change.org/p/ne-touchez-pas-a-la-loi-littoral-loilittoral). Cette mobilisation avait réussi a faire échouer la tentative et le projet avait été abandonné par le gouvernement socialiste.

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