"There is no society" Margareth Thatcher 1987.
Christophe GUILLUY est un géographe qui étudie les effets de la gentrification des centres des grandes villes sur les classes populaires.
Ce livre paru en novembre 18 explique de façon fulgurante le mouvement des gilets jaunes né au même moment.
Première partie: sur les ruines de la classe moyenne le monde des périphéries a émergé.
"Une douzaine de métropoles française rassemblent 46% de l'emploi dont 22% pour la zone urbaine parisienne".
"de 1980 à 2007, la salaire moyen français a progressé de 0,82%
le revenu moyen des 0,1% des plus riches français a progressé de 340%"
"taux de chômages minimisés dans les pays occidentaux: 9% en France au lieu de 18%;
et 5% aux USA au lieu de 20% -p.53-
30% des agriculteurs ont 354 euros par mois.-p.60-
La classe dominante occidentale ostracise les classes populaires "qui passent régulièrement au tribunal de l'histoire" -p.88- (Hilary Clinton traite les électeurs de Trump de "panier de déplorables").
Comme on déconstruit la classe moyenne " dans tous les pays occidentaux, les nouveaux arrivants préfèrent préserver leur capital social et culturel plutôt qu"épouser des modèles en voie de décomposition". -p92-
Deuxième partie: no society.
"Abritée dans ses citadelles la bourgeoisie "progressiste du 21ème siècle a mis le peuple à distance et n'entend plus prendre en charge ses besoins. L'objetif est de jouir des bienfaits de la mondialisation sans contrainte nationale, sociale, fiscales, culturelles..."
Paris n'a plus que quelques enclaves de logements sociaux. Dans l'ancien 20ème arrondissement populaire, le m² est à 7200 euros.
La loi de 1973 a obligé l'Etat à emprunter sur les marchés financiers. Privant les gouvernants du principal levier de politique économique.
"Protégé par son impuissance, le très rebelle François Hollande pouvait proférer: mon ennemi c'est la finance. ..il savait que cette prophétie ne serait jamais suivie d'effet."
"La classe dirrigeante organise son impussance et s'en lamente" -p140-
L'abandon du bien commun. "Le démantèlement de la protection sociale est engagé et doit se réaliser sans révolte au nom du Bien." -p 141-
"Le paradigme républicain reposait sur la commune, le département, la nation... Le nouveau paradigme relie les intercommunalités, les grandes régions artificielles, l'Europe".(Chevènement 2011)
2008 , la crise, l'endettement mondial est de 142 000 milliards de dollars.
On va réguler les marchés, lutter contre les paradis fiscaux!
2018: l'endettement est passé à 164 000 milliards soit 225% du PIB mondial.
"Shootée à la dette, la classe dominante espère sauver son modèle et ses positions par la croissance sans fin d'un marché financier qui n'a plus aucun lien avec l'économie réelle" -p 145-
"Consciente du risque que représenterait la convergence d'une fraction des classes supérieures et des classes populaires, la classe dominante a dressé un cordon sanitaire efficace en diabolisant toute opinion qui prendrait sérieusement en compte le diagnostic des plus modestes."
Troisiième partie: le soft power (le pouvoirde convaincre) des classes populaires.
"Le populisme n'est pas une poussée de fièvre irrationnelle, mais l'expression politique d'un processus économique, social et culturel de fond." -p 176-
"Présenté comme populiste (fasciste) par les classes dominantes, ce mouvement conduit par une majorité est au contraire fondamentalement démocratique"... Ce pouvoir exercé par le peuple relève d'une nécessité , celle de refaire la société"
240 pages remplies de précisions et de réflexions fulgurantes sur notre société. A lire absolument.
Christophe GUILLUY est un géographe qui étudie les effets de la gentrification des centres des grandes villes sur les classes populaires.
Ce livre paru en novembre 18 explique de façon fulgurante le mouvement des gilets jaunes né au même moment.
Première partie: sur les ruines de la classe moyenne le monde des périphéries a émergé.
"Une douzaine de métropoles française rassemblent 46% de l'emploi dont 22% pour la zone urbaine parisienne".
"de 1980 à 2007, la salaire moyen français a progressé de 0,82%
le revenu moyen des 0,1% des plus riches français a progressé de 340%"
"taux de chômages minimisés dans les pays occidentaux: 9% en France au lieu de 18%;
et 5% aux USA au lieu de 20% -p.53-
30% des agriculteurs ont 354 euros par mois.-p.60-
La classe dominante occidentale ostracise les classes populaires "qui passent régulièrement au tribunal de l'histoire" -p.88- (Hilary Clinton traite les électeurs de Trump de "panier de déplorables").
Comme on déconstruit la classe moyenne " dans tous les pays occidentaux, les nouveaux arrivants préfèrent préserver leur capital social et culturel plutôt qu"épouser des modèles en voie de décomposition". -p92-
Deuxième partie: no society.
"Abritée dans ses citadelles la bourgeoisie "progressiste du 21ème siècle a mis le peuple à distance et n'entend plus prendre en charge ses besoins. L'objetif est de jouir des bienfaits de la mondialisation sans contrainte nationale, sociale, fiscales, culturelles..."
Paris n'a plus que quelques enclaves de logements sociaux. Dans l'ancien 20ème arrondissement populaire, le m² est à 7200 euros.
La loi de 1973 a obligé l'Etat à emprunter sur les marchés financiers. Privant les gouvernants du principal levier de politique économique.
"Protégé par son impuissance, le très rebelle François Hollande pouvait proférer: mon ennemi c'est la finance. ..il savait que cette prophétie ne serait jamais suivie d'effet."
"La classe dirrigeante organise son impussance et s'en lamente" -p140-
L'abandon du bien commun. "Le démantèlement de la protection sociale est engagé et doit se réaliser sans révolte au nom du Bien." -p 141-
"Le paradigme républicain reposait sur la commune, le département, la nation... Le nouveau paradigme relie les intercommunalités, les grandes régions artificielles, l'Europe".(Chevènement 2011)
2008 , la crise, l'endettement mondial est de 142 000 milliards de dollars.
On va réguler les marchés, lutter contre les paradis fiscaux!
2018: l'endettement est passé à 164 000 milliards soit 225% du PIB mondial.
"Shootée à la dette, la classe dominante espère sauver son modèle et ses positions par la croissance sans fin d'un marché financier qui n'a plus aucun lien avec l'économie réelle" -p 145-
"Consciente du risque que représenterait la convergence d'une fraction des classes supérieures et des classes populaires, la classe dominante a dressé un cordon sanitaire efficace en diabolisant toute opinion qui prendrait sérieusement en compte le diagnostic des plus modestes."
Troisiième partie: le soft power (le pouvoirde convaincre) des classes populaires.
"Le populisme n'est pas une poussée de fièvre irrationnelle, mais l'expression politique d'un processus économique, social et culturel de fond." -p 176-
"Présenté comme populiste (fasciste) par les classes dominantes, ce mouvement conduit par une majorité est au contraire fondamentalement démocratique"... Ce pouvoir exercé par le peuple relève d'une nécessité , celle de refaire la société"
240 pages remplies de précisions et de réflexions fulgurantes sur notre société. A lire absolument.
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