Comme disait Coluche les hommes politiques c'est 5 ans de droit et le reste de travers. Macron est le maître en la matière.
En 2017 après une campagne exemplaire au cours de laquelle il promet de suprimer la taxe d'habitation. Il est élu.
Après le renoncement de Hollande, qui lui a réussi sa sortie, Macron transforme une pensée magique en prophétie auto-réalisatrice et il est élu. ça va le perdre. Comme il a su conquérir le pouvoir, il pense qu'il sait l'exercer. Et c'est là que tout s'embrouille. Dès lors il va confondre pensée magique, prophétie auto-réalisatrice et parole performative.
"Je ne céderai rien, ni aux fainéants, ni aux cyniques, ni aux extrêmes" avait-il asséné aux Français depuis Athènes. Confirmant les propos tenus en août en Roumanie et brisant l'usage qui voulait que le chef de l'état ne parle pas des problèmes intérieurs à l'étranger.Un an plus tard en novembre 2018 sa parole "jupitérienne" vécue comme descendante et "méprisante" déclenche les gilets jaunes. Macron prend a peur et lâche 10 milliards d'un coup. https://www.lemonde.fr/politique/article/2018/12/10/un-aggiornamento-social-et-fiscal-a-10-milliards-d-euros-pour-desamorcer-la-crise_5395251_823448.html
Puis comme il a une confiance infinie dans sa parole, il organise le grand débat et fait le tour de France à la rencontre des maires. Enivré par sa verve , il débat avec les intellectuels qu'il "écoute" par paquet de trois, 5 minutes chacun et lui pérore pendant 1/4 d'heure à suite.
En 2020 il convoque une conventions citoyenne sur le climat et "il prendra tout sans filtre". On sait ce qu'il advint, un filtre énorme et on n' a retenu presque rien.
Parallèlement il a lancé une grande réforme des retraites égalitaire à points avec le soutien de la CFDT. Il nomme Jean-Paul Delevoye en . Celui ci sera contraint à la démission pour avoir omis de déclarer une dizaine de mandats à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique.
Delevoye, COVID, Macron jette l'éponge. Il est réélu en 2022 sans campagne.
On connait la suite il est loin de la majorité absolue.
"Votre vote m'oblige" . https://www.humanite.fr/politique/macronie/votre-vote-moblige-un-an-apres-un-pays-fracture-792359
Et il reprend la réforme des retraites , mais pas la même et cette fois il n'a même plus la CFDT pour l'appuyer. Qu'importe il va la faire seul contre tous. En force. Le , Élisabeth Borne utilise le 49.3 sur le projet de réforme du système de retraite. Selon un sondage de l'Ifop, 78 % des Français étaient opposés au déclenchement du 49.3 sur ce texte[23]. Cette décision, dans un contexte social tendu, déclenche des manifestations spontanées .En décembre 2024 il décide de remplacer Borne usée. Trop tôt disent les politistes. Il ferait mieux d'attendre la défaite annoncée des européennes. Que Nenni il nomme un jeune premier ministre qu'il envoie défier Bardella .
Et le soir des européennes, au lieu de renvoyer Attal, il croit voir une opportunité dans la brèche entre PS et LFI et il dissout. On connait la suite, la NUPES renait de ses cendres et le Nouveau Front poplaire arrive en tête .
Au lieu d'appeler le leader de la coalition de gauche arrivée en tête sans majorité. (Cela aurait eu le mérite de clarifier la situation). Il préfère attendre... la fin des jeux olympiques.
Il nomme Barnier qu'il aurait pu nommer en juin pour dégager une majorité au lieu de dissoudre . Barnier renversé il nomme son allié Bayrou. Bayrou renversé, il nomme son lieutenant. Au lieu d'élargir sa minorité, il resserre les rangs. Or ses rangs se disloquent.
Dans la cour de Matignon, lors de la passation des pouvoirs avec Bayrou, son lieutenant Lecornu annonce une rupture sur le fond et la forme. Il pouvait faire un gouvernement à sa guise; (suivre les voeux du président pour les affaires étrangères et les armées, mais pour le reste il avait la possibilité de faire comme il veut. Car s'il doit sa nomination au président, il ne devra sa survie qu'à la chambre et à son adresse à éviter une majorité contre.
Mais il ne s'affirme pas et subit la pression de son patron. Comme dit Attal: "Comme beaucoup de Français, je ne comprends plus les décisions du président de la République. Il y a la dissolution et des décisions depuis qui donnent le sentiment d’une forme d’acharnement à vouloir garder la main."
Le président s'acharne à garder la main et le pauvre Lecornu, après trois semaines, annonce le quasi même gouvernent qui vient d'être renversé et après 14 heures perd pied et démissionne.
Notre président de travers accepte sa démission et le charge aussitôt de prolonger de 48 heures, les négociations qu'il vient de faire pendant 3 semaines. Il n'avait qu'à refuser sa démisson et lui demander de négocier encore 48 heures pour déposer sa démission après.
Du Macron pur sucre!
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